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La maladie 

 

Le 23 décembre 2003, radio Castel FM (92 FM) de Casteljaloux avait la gentillesse de me recevoir en ses locaux eafin de consacrer son émission ” Passions” diffusée en direct et au cours de laquelle, le Docteur Zala, que nous avons joint par téléphone au Burkina Faso, a pu expliquer clairement la maladie du Noma et ses ravages.

 

 

Le Noma ou Cancrum Oris, tire son nom du grec Nomen qui signifie : ronger - dévorer.

Le Noma est une gangrène du visage à point de départ gingival et à évolution très rapide qui se développe sur un terrain mal nutri, immuno-déprimé et très souvent associé à une infection bactérienne poli-microbienne de la bouche.

Dès que cette gangrène s’installe, elle évolue très vite (une semaine suffit pour défigurer un visage) et celle-ci détruit entièrement la face.

Si la maladie est dépistée rapidement et au stade de l’atteinte gingivale, on peut encore la freiner et on peut obtenir une guérison assez rapide, sans problèmes et même sans laisser de traces.

 

Il faut alors agir très vite !

 

 

Mais hélas, la rapidité de l’agissement se heurte aux populations les plus déshéritées, celles qui sont sans moyens aucuns. Ils ne consultent pas car ils pensent qu’ils ne pourront pas payer les médicaments. Donc, malheureusement, ils ne viennent pas se faire soigner… C’est une maladie qui touche les plus malheureux et qui porte ce nom bien triste : celui du Visage de la Pauvreté.

Ces enfants sont issus des milieux les plus défavorisés mais ils viennent aussi de la capitale - Ouagadougou - et de ses bidonvilles et ils ne savent pas qu’ils peuvent être aidés et soignés gratuitement. Alors, ils attendent …et ils se “replient” sur eux-mêmes car ils ont honte

Et il se cachent, mais surtout, ils ne se plaignent pas car ils se sentent “responsables” et victimes d’une malédiction. Et c’est là tout le drame car on ne peut pas les localiser pour les guérir

Certaines familles rejettent leurs propres enfants, certains villages aussi. Ils ne peuvent plus rire, parler : ils ne peuvent même plus pleurer. Mais surtout, ils ne peuvent plus manger.

En phase finale, le maxillaire reste bloqué en position fermée et il ne reste plus qu’un demi millimètre entre les dents pour pouvoir manger. L’alimentation ne peut plus se faire alors que de façon liquide ou par sonde.

Certaines familles font des traitements traditionnels mais qui ne fonctionnent pas toujours très bien.

Et quand le “dégat” est vraiment institué alors, là, seulement, ils viennent consulter… Mais pour d’autres, c’est déjà trop tard …

Il faut freiner l’évolution de toute urgence et envisager une chirurgie réparatrice.

Certains enfants de 3 ans pèsent 5kg !

 

 La malnutrition est le “lit du Noma” et le Sida arrivant également sur un terrain immuno-déprimé ne fait qu’aggraver les choses et peut provoquer également la maladie.

Le Noma n’est pas une maladie contagieuse : on peut aussi bien manger dans la même assiette et utiliser la même cuillère qu’un enfant malade (à condition de ne pas être soi-même immuno-déprimé,avec des lésions buccales ou convalescent).

Avec un antibiotique qui ne coute pas cher et lorsque le Noma n'en n'est encore qu’au stade précoce, on peut le soigner rapidement.

 

 

Trouver des antibiotiques et de bons médicaments : tel est mon combat permanent auprès des pharmacies vers lesquelles je me dirige.

 
 

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